Mes conseils pour l'échauffement vocal

Je me suis aperçue que très souvent les chanteurs ne s’échauffent pas, ou très peu, avant leurs prestations, soit par manque de temps, soit parce qu’ils n’ont pas les clés pour le faire. Beaucoup pratiquent uniquement des vocalises.

Règle n°1 : ne pas se fatiguer avant l’effort !

En ce qui me concerne, j’ai mes petits rituels, mais surtout, je veille à ne pas trop fatiguer ma voix avant de commencer à chanter, et malheureusement, c’est souvent ce qui arrive : trop de vocalises tuent les vocalises !!!

Mon échauffement vocal dure en moyenne une vingtaine de minutes, mais parfois un peu plus si je m’amuse !

Règle n°2 : le corps, toujours le corps !

Je commence toujours par un échauffement corporel, car mon instrument vocal, c’est mon corps tout entier, par le haut ou par le bas suivant mon humeur : d’abord, je réveille un maximum de capteurs sensoriels à la surface de la peau. Je pratique donc des frictions légères au niveau de la nuque, des bras, de l’épaule vers le poignet, je frotte le milieu et le bas du dos jusqu’au bas de la colonne vertébrale. Je frotte mes cuisses devant/derrière, puis mes mollets et tibias.

Ensuite je tapote la poitrine de gauche à droite, et parfois j’émets de légers sons en même temps, sur différentes voyelles, sur des notes confortables.

Pour stimuler le diaphragme, j’inspire tranquillement par le nez ou la bouche en veillant à ne pas lever mes épaules, puis je souffle à fond sur la consonne ch de manière dynamique en 3 secondes ; j’enchaîne plusieurs fois.

Règle n°3 : faire des trucs bizarres…

Une étape importante : le bâillement, qu’il soit spontané ou provoqué, j’en enchaîne une dizaine, avec de la voix ou pas. Cette étape va permettre au larynx de descendre et de trouver une position confortable et relâchée.

J’enchaîne avec le fry, cette sorte de grognement, véritable massage des cordes vocales dans l’extrême grave de la tessiture. J’essaye de varier les voyelles en me promenant sur le triangle vocalique (le chemin est : a è é i u ou o a).

En même temps, je garde des petits mouvements d’épaules légers et lents pour prévenir d’éventuelles tensions à ce niveau.

J’aime bien continuer en faisant des sirènes, d’abord de très faible amplitude, et sans forcer, tout en faisant le plus possible de grimaces avec la bouche, les yeux, les sourcils, le nez, et en faisant de légers mouvements de la tête… (oui, je sais, tout ça a l’air très très bizarre, mais c’est efficace). Je navigue sur toute ma tessiture, du grave à l’aigu, je laisse entendre le passage ou je le gomme, sans forcer.

Enfin, j’attaque des vocalises simples, sur des trilles de lèvres, ou les consonnes j/v/z.

Et je chante !

Et j’attaque mon programme. En fonction des difficultés que je vais rencontrer, je vais affiner mon échauffement, qui n’est donc pas toujours le même, il varie en fonction de mon état général, de la chanson à chanter et du style.

Il existe beaucoup d’autres exercices d’échauffement qui peuvent compléter cette liste, mais c’est ma trame de base que je vais compléter au quotidien.